• Pajol

    Pajol, le héros de Montereau

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    Pierre Claude Pajol (né Pajot), à Besançon en 1772  - Paris, 1844

    Il commence des études de droit à Besançon et les termine à Paris avant de s’engager dans l’armée en 1789. Son ascension y est fulgurante.
     
    De Valmy à Waterloo, il est de toutes les grandes campagnes de la Révolution et de l’Empire. Blessé plus de dix fois, avec quinze chevaux tués sous lui, sa bravoure en fait un des compagnons d’armes remarqué par l’Empereur :

    « Je fais une grande perte que je ne remplacerai pas de sitôt ! »s'écrie Napoléon en contemplant les débris du cheval du général Pajol à la bataille de Hanau en 1813, si Pajol en revient, il ne doit plus mourir. »

    La charge qu’il commande dans l’après-midi du 18 Février 1814 à Montereau est l’épisode décisif qui met l’ennemi en déroute.

    Au lendemain de cet acte héroïque, l’Empereur le fait Grand Officier de la Légion d’Honneur en lui disant:

    « Si tous les généraux m'avaient servi comme vous, l'ennemi ne serait pas en France.»

    Il meurt dans son lit en 1844.

    Son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe à Paris.

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    Une plaque est visible à l'extrémité nord du pont de Montereau: « À la mémoire des cavaliers du 3e hussards qui le 18 février 1814 après une charge héroïque sur ces ponts, arrachèrent la victoire aux coalisés. »

    Pajol-bataille montereau-campagne de france-napoléon-montereau-statue napoléon-statue équestrehttp://napoleon-monuments.eu/    -    Photo © D. Timmermans


    C’est son fils qui, général du Second Empire et sculpteur de talent, a réalisé la statue équestre de l’Empereur à Montereau. L’histoire de cette statue est présentée dans cette salle.

     

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    http://napoleon-monuments.eu/    -    Photo © D. Timmermans

     

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    Le Général Pajol à la bataille de Montereau (1814)  -  http://napoleon-monuments.eu/    -    Photo © D. Timmermans

     

    Il avait encore le bras en écharpe lorsque deux mois après il vint offrir ses services à l'Empereur, qui lui confia le commandement de l'armée d'observation de la Seine, de de l'Yonne et de Loing (décret impérial du 20 janvier 1814), avec le titre de général commandant la division de réserve, à Melun. Obligé de suivre l'amée dans sa retraite, il détruisit les ponts, prit position sur Yerres et occupa Melun. Après avoir transporté son quartier général à Nogent-sur-Seine le 22 janvier, il se décidait, de concert avec l’officier du génie Durivau, directeur des études à l’école polytechnique qui venait de lui être attaché, de fortifier les ponts de la Seine et de l'Yerres, barrant ainsi la route de Paris aux armées alliées.

    Napoléon l'ayant appelé auprès de lui à Guignes, le 15 février 1814, lui communiqua son projet sur Montereau, et lui ordonna d'y arriver avec son corps le 17 de grand matin pour attaquer les ennemis qui étaient sur les hauteurs de Surène. Le 16, il entra dans Châtelet, après un combat acharné ; le 17, il déboucha à six heures du matin des bois de Valence, en débusqua l'avant-garde ennemie, et, la forçant à se replier sur son corps de bataille, il l'attaqua par le flanc droit se croyant soutenu par le maréchal Victor, qui devait se trouver là à la même heure. Ce dernier ne parut pas. Le général Pajol eut donc seul à lutter contre toute l'armée ennemie. Il avait déjà perdu 19 pièces de canon sur 24 dont il disposait, et beaucoup de ses braves compagnons d'armes étaient restés sur le terrain, lorsque le grand-maréchal du palais, le général Bertrand accourut à toute bride, l'assurant que le général Girard, qui avait succédé au maréchal Victor venait d'arriver et que ses tirailleurs étaient déjà engagés. Ranimant alors le courage de ses troupes, Pajol se hâta alors de resserrer sa ligne, faisant alors un effort surhumain, les reporte en avant. L'ennemi, ainsi attaqué par ses flancs, se décide à abandonner sa position. À peine le général Pajol s'est-il aperçu de ce mouvement rétrograde, qu'il forme la brigade Delort en colonne serrée, par pelotons, ordonne aux généraux de Coetlosquet et Grouvel de se rapprocher et de le soutenir, charge, avec le général Delort, à la tête de sa cavalerie, sur la grande route de Montereau, arrive, sous un feu meurtrier, au milieu de la colonne autrichienne, la rompt, lui enlève 5 000 prisonniers et toute son artillerie, passe aussitôt le pont de Montereau. Il poursuit l'ennemi sur les deux rives de l'Yonne jusqu'à la nuit qui le sauva d'une destruction totale. À la nuit, il revint à Montereau. Il avait défendu si brillamment le pont de Montereau que Napoléon l'embrassa avec effusion, et lui apprit qu'il venait de le nommer grand officier de la Légion d'honneur (19 février). L'Empereur lui dit en l'embrassant :

    « Si tous les généraux m'avaient servi comme vous, l'ennemi ne serait pas en France. »

     

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    La Bataille de Montereau, gravure, d'après "le colonel" Jean-Charles Langlois (1789-1870).

     

    Source Wikipédia

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